Le comité social et économique (CSE) d’Elivia tenait hier soir une réunion publique à la salle polyvalente d’Eloyes. Autour de la question de l’avenir du site, dont la fermeture est annoncée pour mai prochain, se sont assemblés des élus, des salariés, des éleveurs travaillant avec l’entreprise et des représentants syndicaux d’Elivia (FO, CGT) et agricoles (FDSEA, CP).
Tous les acteurs présents s’accordent sur l’importance de l’outil de travail pour de nombreuses personnes sur le territoire, et sur les conséquences économiques et sociales de cette fermeture. André Jacquemin, le maire d’Eloyes, l’affirme : « les conséquences sont catastrophiques. La proximité, c’est le dada de tout le monde, mais on fait tout pour que ça n’existe pas ». Tous répètent leur intention de « travailler ensemble » dans l’ « unité». Le débat fut néanmoins quelque peu tendu par moment, chacun ayant son angle de vue propre et son rôle à jouer.
Parmi les options envisagée, on retrouve l’idée d’un éventuel repreneur extérieur, la possibilité d’une société coopérative (Scop) ou encore la mise en place d’un partenariat public/privé. C’est Thierry Jacquot, de la Confédération paysanne, qui lance cette dernière idée : « Il faut que ce genre d’outil soit pris en main par le privé, mais aussi par les collectivités publiques ». Le député de la circonscription, Christophe Naegelen lui répond : « Ca nécessite énormément de discussion, et ce n’est pas le rôle d’une collectivité d’avoir un outil de production ». En ce qui concerne l’option Scop, le député affirme : « On sera là pour vous aider, mais il faut qu’il y ai un début de projet ».
Fatima Claudel, salariée chez Elivia, témoigne : « Nous les ouvriers, on est à bout de nerf. On en a marre. Ca fait 30 ans qu’on se donne dans cette boite ». Son intervention, forte et vive, suscite les applaudissements de la salle. Christophe Naegelen lui répond : « La colère est légitime, elle est partagée. On est avec vous ». En cause, notamment, les délais de négociations jugés trop courts. Un avis partagé par de nombreux salariés.
Lionel Caudy, éleveur de Haute Marne, loue la qualité du travail fourni par les salariés d’Eloyes : « Je travaille depuis 2012 avec le site d’Elivia (…) Si je ne retourne pas la même qualité (gustative, sanitaire) ailleurs, j’arrête la vente directe, car les consommateurs se sont habitués à cette qualité ».
Une inquiétude émerge concernant l’abattoir de Mirecourt : « Est ce que les vaches vont continuer à être tuées à Mirecourt ? » s’interroge Jérôme Mathieu, président de la Chambre d’agriculture des Vosges. Il tire un enseignement de ce qui se déroule actuellement : « Quand on a un outil industriel, il faut que le pouvoir de décision reste chez nous ».
Jérôme Mathieu répète à plusieurs reprises : « Il n’y a pas de plan prédéfini. Rien n’est acté avec Elivia ».
Force ouvrière, syndicat majoritaire dans l’entreprise, et la Confédération Paysanne des Vosges se joignent pour appeler à la manifestation, ce vendredi 22 février à 14h à Epinal devant la préfecture.
Dommage que personne n ‘est bougé quand la société voisine » LE TOULOIS SALAISONS » a fermé ses portes l’an passée .
en souhaitant que nos politiques une fois la porte fermée face quelque chose , car souvent on y croit en sortant du bureau mais on se fait de belles désillusions en voyant ce qui se passe réellement après .E n espérant que ce ne soit pas déjà trop tard; souvent nos politiques devraient faire un tour d’horizon vers toutes nos entreprises locales petites et moyennes pour voir ce qui se passe réellement sur le terrain .La difficulté est souvent du à une non compréhension entre les banques administrations des prêts non accordés pour avancer et investir …..